GROUPE PAMET 2è séance
Réunion Pamet n°2 du 17 septembre 2014
Nous voyons à travers la paracha de Béréchit la relation fusionnelle entre une mère et son fils soit Ava et Caïn son ainé
Eve dit lorsqu’elle enfante Caïn : « J’ai acquis cet enfant avec D’ »
Elle souligne le fait qu’Adam Arichone ( le premier homme ) est mis à part.
On a développé le fait que le nom de Caïn reflète d’ailleurs cette situation :
Le nom veut dire possession
En hébreu il y a un lien entre le nom que portent les choses et leur sens profond et leur influence. (ex de Yaacov/ le talon)
Malgré certaines prédispositions on peut dépasser sa nature
D’ propose à Caïn de l’aider à surmonter son épreuve
HM propose plusieurs fois à Caïn de l’aider
Il lui dit qu’il peut dominer son mauvais penchant « et tu pourras le dominer »
Si tout était écrit alors pourquoi D. a laissé faire ça ?
HM ne donne une épreuve que si l’on est capable de la surmonter
Il est plein de compassion et encourage Caïn à surmonter l’épreuve.
Ava- Caïn : Lien fusionnel, très toxique. Manque de lucidité de l’enfant du fait de ce lien étouffant avec la mère.
L’enfant est prisonnier de cette relation, beaucoup de confusion qui le fait se sentir tout puissant et le pousse à la transgression
Caïn en arrive à tuer son propre frère
Vignette clinique mercredi 17/09/14
Jean, jeune homme de 30 ans vient me voir en consultation, c’est en fait un ancien patient que je n’avais pas vu depuis 10 ans. Entre temps il s’est marié et a un petit garçon de 4 ans.
Les motivations de la consultation sont essentiellement les crises de colères contre son fils, au point d’alarmer sa femme.
J’aurais envie de dire plutôt la mère du garçon, car il n’en parle qu’en qualité de mère et non comme sa femme.
Jean parle de son passage à l’acte lors de son dernier épisode de colère « Mon fils me défie, j’ai impression qu’il se moque de moi, la dernière fois je l’ai projeté par terre j’ai eu envie de l’étrangler », ma femme a voulu que je vienne consulter sinon elle me quittait.
Jean n’arrive pas à se défaire de sa boucle obsessionnelle, ses crises de violences qui n’ont pas de raisons d’être, lui qui est non violent, calme,
qui aime cet enfant, il ne comprend pas, pourquoi il ne peut échapper à ces crises de fureur qui lui donnent ces pulsions meurtrières.
Devant le peu de demande personnelle, il vient par obligation,
le manque de verbalisation, il est sans mot, sans explication, sans désir.
Il n’arrive pas à sortir de son récit stéréotypé et pourtant une grande souffrance semble l’habiter.
La violence pulsionnelle qu’il présente fait penser à la pulsion de meurtre.
L’histoire de Caïn et Abel c’est imposée à moi, et j’ai eu envie de lui raconter cette histoire