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30 janvier 2018

LA REPETITION AXEL DEQUEYLAR

axel photo 2

REPETITION

Ce que nous entendons par répétition correspond aux phénomènes qui nous échappent et qui émanent pourtant de nous. Il peut nous arriver de nous emporter alors que cela n’est pas dans notre caractère, ou de ne jamais terminer un livre ou un projet et nous le reprocher, ou encore de nous mettre systématiquement dans des situations déplaisantes et à risques. Puisque nous nous y mettons, quelque chose nous plaît ou nous pousse dans telle situation qui, par la suite, nous déplaira. Quelque chose se joue donc et se répète à notre insu. Pour en comprendre le mécanisme et pouvoir en sortir, il nous faudra remonter aux sources de ce mécanisme. Pour ce faire, nous utilisons le triangle de la famille et observons ce qui a été transmis.

 

Les entraves névrotiques peuvent être traumatiques : le traumatisme peut survenir dans l’enfance, comme une séparation douloureuse ou un choix à faire à un âge trop précoce, par exemple. Il peut avoir lieu à un âge plus avancé et l’effet traumatique dépendra de la capacité de résistance de l’individu : une même agression physique peut entraîner une grave perturbation comme être oubliée rapidement. Pour sortir du traumatisme, il faudra comprendre la construction psychique de l’individu. Un traumatisme est comme un trou, allant du nid de poule au cratère de météorite, sur une route droite. A chaque fois que la pensée passe par cette voie, elle perd sa fluidité et chute.

 

Un traumatisme est une effraction qui submerge les ressources du cerveau. La représentation de l’évènement se coupe des émotions associées qui deviennent libres et qui recherchent leur représentation. Tant qu’elles ne se trouvent pas, il y a répétition.

 

Un choc devient traumatique parce qu’il touche quelque chose de précis en nous et c’est cet endroit qu’il faut déterminer pour sortir du traumatisme. La route s’est creusée car elle était plus fragile. Que s’est-il passé au préalable qui a fragilisé cet endroit ?

 

Les traumatismes surgissent lors d’un choc mais peuvent aussi être environnementaux comme de vivre dans un climat familial où les places de chacun se mélangent, où les injonctions parentales sont paradoxales, où l’insécurité affective règne.

Ce qui permettra de lutter plus facilement contre les agressions que chacun rencontre dans la vie est contenu dans le triangle de la famille qui donne, d’une part, une sécurité de l’environnement primaire et la possibilité de se construire en confiance, d’autre part, les moyens psychologiques de se défendre contre un environnement hostile. Identifier les failles de son triangle permet ensuite d’y remédier.

 

Pour nous intéresser à ce qui se répète, nous devons d’abord discerner :

 

-      ce qui relève de l’environnement initial du sujet,

-      ce qu’il a construit à partir de cela,

-      ce qui vient d’un acte extérieur à lui,

-      la manière dont il peut s’en défendre psychiquement.

 

Ce qui se répète est un évènement pénible, qu’il ait duré une minute ou dix ans. Notre cerveau le répète pour retrouver des informations qui lui échappent. Le cerveau trouve des éléments dans la réalité extérieure pour répéter l’évènement et tenter de le comprendre. L’individu n’a aucune conscience de ce qui est en train de se passer et pense que ses motivations sont tout à fait actuelles. Ce qui se joue est donc nécessairement désagréable pour lui mais il y est irrémédiablement attiré. Voilà tout le paradoxe de la répétition. Nous comprenons bien que si celle-ci n’est pas traitée, nous pouvons toujours appliquer un cataplasme sur une jambe de bois, cela ne changera rien.

 

Notre volonté consciente ne peut pas tout choisir ; il nous faut prendre en compte la volonté de l’inconscient sur laquelle nous n’avons pas de prise. Elle s’est néanmoins forgée à partir de nos expériences de vie. Il faudra donc reprendre ces expériences, y trouver ce qui a été difficile à supporter, et comprendre ce qui, de cela, se rejoue et nous échappe. Prendre le problème de face ne sert à rien puisqu’il agit de manière voilée. Le cambrioleur ne nous décline pas son identité si on la lui demande. La volonté de l’inconscient peut devenir un véritable ennemi en nous. On ne peut pas combattre un ennemi psychologique sans comprendre ses motivations. 

FIN
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